Remi Chapeaublanc | Photographer

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Méa-culpa pour les porteurs

Dans un billet précédent, je disais que les hommes ne travaillent pas beaucoup, comparé aux femmes. Certes, je maintiens cette impression, sauf que…

Comme dans la plupart des populations, beaucoup de métiers réservés à un sexe. Et bien c’est le cas pour les porteurs, qui font un métier d’une rare bravoure. Ils sont de plus (en général) très mal équipés.

Ici, beaucoup de villages ne sont joignables que par des sentiers, aucun véhicule ne peut y monter. Tout y est alors acheminé à dos de porteurs, que ce soit la nourriture, des meubles ou même les matériaux de construction.

Mea-culpa pour les porteurs

Mea-culpa pour les porteurs

Attention, les sherpas ou Sherpas ne sont pas des porteurs. Porteur est un métier.

  • Les Sherpas sont une ethnie népalaise vivants dans les montagnes de l’Himalaya
  • Le sherpa dans une équipe de treck, est le second du guide, son assistant.
Mea-culpa pour les porteurs-2

Mea-culpa pour les porteurs-2

Aujourd’hui, des chemins, des escaliers à n’en plus finir et beaucoup de rencontres pour m’indiquer ma route. Et puis d’un coup, en début d’après midi, la brume est arrivée. Je comptais continuer ma route, mais le tonnerre grondant déjà, j’ai préféré m’arrêter dans un petit abri de montagne, pour y passer la nuit.

Je vous écris depuis ce petit abri, après avoir vécu un échec cuisant, dont je peine à me remettre. Je n’ai pas réussi à allumer mon feu… Je crois que c’est la première fois que je n’arrive pas, après 2h de tentatives, à allumer un feu. J’ai utilisé mon briquet au magnésium, un briquet à essence, et même par désespoir, les pages “Tibet” du guide du routard (que tous les tibétains et routards me pardonnent).

Heureusement que j’ai un très bon duvet de montagne, car je sens que je vais cailler cette nuit… =/

Les népalais sont meilleurs en marketing qu’en photo

Voici le cliché que j’ai retrouvé sur mon appareil, après que le gérant de l’hôtel (où j’ai dormi entre mes 2 jours de moto) m’ait gentiment proposé de me prendre en photo.

Traversée du népal en moto-2

Traversée du népal en moto-2

Je vais ENFIN pouvoir travailler

Mon précieux, mon précieux… après plus de 2 mois de galère, j’ai enfin cet objectif entre les mains !

J’ai pesté contre un vendeur eBay, contre les boutiques parisiennes, contre FedEx et enfin contre la douane népalaise… une longue histoire, pleine de rebondissements, que je vais vous conter.

Voici la version courte :  J’ai commandé cet objectif il y a 2 mois, aux US, via eBay. L’objectif n’est jamais arrivé, le vendeur soutient mordicus qu’il l’a envoyé (bizarrement, le numéro de suivi ne fonctionne pas).

Attendant jusqu’au dernier moment ce colis, je ne suis allé que le dernier jour avant mon départ, dans les boutiques d’occasions parisiennes, pour m’apercevoir qu’elles étaient TOUTES fermé le lundi.

Tant pis, je n’ai plus le choix, je part sans, mon ami Kapoué me proposant de l’acheter au Japon pour me l’envoyer directement à Kathmandou.

Communication par mail, réponses tardives suite à mes excursions sans accès au net. On arrive finalement à se mettre d’accord sur le model, le transporteur (la poste népalais m’ayant été très fortement déconseillé), le payement et tout.

Une fois le colis parti, FedEx annonce 6 jours de transport, je prends mon mal en patience.

EPIC FAIL by FedEx, 6 jours plus tard donc :

Moi, tel un chien affamé, dès que je vois le livreur de FedEx arriver :

– C’est pour moi, c’est pour moi, là, ici !

– Bonjour, pouvez-vous signer ici, ici, et ici.

(je signe, avec la petite goutte de bave au coin de la bouche)

– Et… il est où mon colis ?

– Votre colis ? A l’aéroport je pense, il faut que vous alliez le chercher.

– Mais ? Je viens de signer un accusé de réception !?!

– Oui, vous en aurez besoin pour les douane à l’aéroport.

(ne pas le taper, rester calme, ne pas le taper…)

La  femme du gérant de mon hôtel (qui est népalaise) vient pour m’aider. Elle discute avec le livreur et me confirme que mon colis est toujours à l’aéroport. Mais le service n’est ouvert que jusqu’a 14h, il est 16h. Ah oui, et puis demain c’est férié… T_T

Résultat, ce matin je fonce à l’aéroport en taxi ! Après avoir navigué entre 4 bureaux administratifs, on me dit qu’il n’est finalement pas ici, mais dans la zone “cargo”… 3km plus loin. Qu’à cela ne tienne je ne suis plus à ça prêt.

J’arrive à la zone cargo et là j’apprends que le service n’ouvre pas avant 11h… il est 9h30. Je discute avec quelques mecs qui traînent par là, ils regardent mes papiers et essayent d’estimer les frais de douane que je vais devoir payer. “HEIN ?!?” Ils estiment le tout à quelques 200€ (tous frais administratifs confondus). J’explique que ce n’est pas un achat commercial, mais un cadeau d’un ami, juste un colis personnel. Ils me rigolent au nez Tu crois vraiment que ça change quelque chose ici ?

Il me reste une heure à attendre, j’ai à peine 70€ en poche, il n’y a pas de distributeur à 5km à la ronde, j’ai envie de pleurer.

Finalement, en arrachant les feuilles où figure la valeur de l’objectif, en mettant les factures dans mes poches, j’ai réussi à négocier et m’en suis sorti pour environ 55€ de frais divers…  et en ayant fait poireauté mon taxi plus de 3h.

Hasselblad 501cm avec un 120mm f4 Plannar-Makro

Hasselblad 501cm avec un 120mm f4 Plannar-Makro

Il est là, je suis zen. Demain je prends ma carte du Népal, je fais mon sac, et le voyage va pouvoir enfin commencer.

Bienvenu chez Lakpa, enfin non chez Kinjo

Deuxième jour de marche, avec la nuit prévue à Kutumsang, j’arrive (épuisé) au sommet d’un plateau, sur une petite ferme/maison. Immédiatement accueillis avec un grand sourire, on me demande si je veux pas un Coca, un thé, ou bien une chambre pour la nuit.

Je me pose 5 minutes, remercie poliment, et reprend ma route. Mais une scène assez magique, m’interdit de continuer, et m’oblige à poser le sac à terre pour faire quelques photos **. Immédiatement les habitants de la maison reviennent vers moi et me reproposent leur hospitalité, prétextant que j’ai l’air fatigué.

Bon, il est vrai que je suis fatigué, le soleil se couche dans deux heures, j’ai encore une bonne heure de marche, l’endroit est magnifique… je réfléchis.

bienvenu chez Lakpa, enfin non chez Kinjo-2

bienvenu chez Lakpa, enfin non chez Kinjo-2

Et pourquoi je ne leur demanderais pas de poser ma tente ici sur le plateau ? Je pourrais juste manger avec eux et payer le repas. Marché conclus, je reste.

Je pose mon sac, pour tout de suite aller boire le thé dans la maison.

bienvenu chez Lakpa, enfin non chez Kinjo-3

bienvenu chez Lakpa, enfin non chez Kinjo-3

Lakpa, celui qui se présente comme le maitre des lieux, est en fait le petit frère de Kinjo, qui lui a confié sa femme et ses enfants (Nima, Shilling et Sangay), pendant son voyage à Katmandou, mais en fait la maison est à son Oncle qui… après je n’ai plus tout compris, surtout lorsque le grand-père est arrivé dans l’histoire.

Ils n’ont rien voulu que je paye, j’étais leur invité en ayant passé toute la soirée avec eux. Impossible même de planter ma tente dehors, un lit avait été préparé pour moi.

Quelques portraits à la Holi de Katmandou

Le tout fait au 20mm, on est “dans” la fête ou on y est pas !

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-3

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-3

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-5

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-5

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-4

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-4

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-2

Quelques portraits de la Holi à Katmandou-2

La recette pour faire une bonne Holi Purnima

Premièrement, il vous faut un jour férié, de préférence un jour de pleine lune.

Ensuite, vous devez trouver des enfants (ou de très grands enfants) qui veulent faire la fête.

Recette pour faire une bonne Holi-2

Recette pour faire une bonne Holi-2

Puis pas mal de points d’eau, stratégiquement placés dans la ville.

Recette pour faire une bonne Holi

Recette pour faire une bonne Holi

Quelques dealers de couleurs, vives de préférences les couleurs.

Recette pour faire une bonne Holi-3

Recette pour faire une bonne Holi-3

Vous mélangez le tout au shaker. Rajoutez un bol de musique si ça manque d’assaisonnement.

Recette pour faire une bonne Holi-5

Recette pour faire une bonne Holi-5

Et vous  devriez obtenir quelque chose comme ça…

Recette pour faire une bonne Holi-4

Recette pour faire une bonne Holi-4

Relation modèle-photographe lors d’une séance de nu

Dossier sur le nu dans Compétence Photo 15

Actuellement en reportage photo au Népal.
(pour les retardataires, c’est par ici : www.remichapeaublanc.com/nepal/)

Je voulais tout de même vous avertir que 2 super dossiers allaient être publiés dans le prochain Compétence Photo (n°15 si je ne m’abuse).

J’y traite un sujet qui me tenait à coeur depuis longtemps, la relation entre modèle et photographe, écrit à 4 mains avec une modèle. Ce fut un vrai plaisir d’écrire avec Emilia, de pouvoir échanger sur nos différentes expériences et points de vues, bref je vous encourage à lire ce dossier avec attention (non, je ne vise personne).

Le deuxième dossier, plus technique, vous explique comment réaliser cette photo, pas à pas, préparation de la séance photo comprise.

Ici ce ne sont pas les flics qui font des barrages routiers…

… mais les enfants de la rue, avec une simple cordelette !

enfant-rue-2

Impossible de franchir cette corde sans donner  un droit de passage, qui s’élève à ce que vous aurez réussis à négocier. Si vous essayez de franchir cette corde sans leur approbation, vous vous exposez à marcher avec 2 enfants accrochés à chaque pied.

enfant-rue

Ce qui me laisse perplexe, c’est que ce sont les locaux qui donnent plus que les touristes… ça donne matière à réfléchir. D’ailleurs j’ai bien l’intention d’écrire un post sur ce que je pense de ça.

Enfin à Katmandou

C’est à 5h du mat que le téléphone de la chambre d’hôtel nous réveil, pour nous prévenir que le retour est programmé. Je suis impressionné par l’organisation, pas si évidente pour gérer quelques 200 passagers.

C’est donc vers 9h30 que nous redécollons, direction Katmandou cette fois-ci. o/

J’en ai profité pour faire connaissance avec quelques personnes dans l’avion, un groupe de français et leur guide, ainsi que quelques autres personnes qui voyagent en solo. Le retour se fait en Business-Class et pour changer… je dors.

Enfin à Katmandou

Enfin à Katmandou

L’arrivée sur Katmandou est encore plus belle qu’hier, je trépigne déjà d’impatience.

Enfin à Katmandou-2

Enfin à Katmandou-2

Petite mauvaise surprise, qui intéressera surement mes amis photographes… Qui a dit que les filtres UV ne changeaient rien à l’image et ne fessaient que protéger l’objectif ? Et bien les petits flairs que vous voyez sur le côté droit viennent du filtre UV (pourtant de bonne qualité).

Les roues se posent sur le tarmac, l’avion s’arrête. Maintenant je prie pour que les bagages soient toujours dans le nôtre avion (nous avons changé d’appareil entre temps).

FAQ ou www.formspring.nepal

Étant donnée que beaucoup de personnes m’ont posées les mêmes questions, je me suis dit que je pourrais faire un petit récapitulatif des plus fréquentes.

Avis aux amateurs, s’il y a d’autres questions qui vous tiennent à cœur, posez-les dans les commentaires, j’y répondrais volontiers.

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Tu pars combien de temps ?
A vrai dire, je ne sais pas. Deux ou trois mois surement, en fonction des rencontres, du reportage.

Est-ce que tu as peur ?
Non, absolument pas. De quoi devrais-je avoir peur sincèrement ?

Tu stresses, là tout de suite ?
Oui, mais pas pour ce que vous pensez.

On mange quoi au Népal ?
De ce que j’en sais, surtout des lentilles et du riz. Ça me va très bien. Et non, il n’y a pas de schokobons.

T’as tout prévu, ton itinéraire et le reste ?
Justement non, c’est bien ça l’intérêt. Je suis curieux, j’ai donc envie me laisser porter par les découvertes.

Mais tu vas dormir où ?
J’espère au maximum chez les habitants, sinon ce sera dans ma tente, voire à l’hôtel de temps en temps.

Pourquoi le Népal ?
C’est expliqué dans la page POURQUOI. Ce n’est ni pour l’alpinisme ni pour la spiritualité.

Mais c’est pour le boulot ou les vacances ?
Un peu des deux CHEF !

Mais tu vas tout porter tout seul ?
A priori oui. Sauf si je m’engage dans un parcourt compliqué, dans ce cas je prendrais un guide et un porteur.

Et pourquoi tu prends pas ça et ça dans ton sac ?
La réponse se trouve juste à la ligne du dessus.

Un appareil photo argentique ? mais pour quoi faire ?
Pour le plaisir, tout simplement. De plus l’Hasselblad est 100% mécanique et digne d’un tank russe.

Mais il va faire quelle température là-bas ?
Entre +20°C et -40°C, tout dépend de l’altitude à laquelle je serais.

Tu donneras des nouvelles souvent ?
Aucune idée, tout dépendra des accès internet et de mon humeur.

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