Remi Chapeaublanc | Photographer

sac

GO GO GO !

L’heure du départ est proche, dans moins de 15 minutes je décolle de chez moi et dans environ 5h je décolle de CDG.

Le stress du départ n’est pas (encore) là, ça ressemble cette fois-ci à un voyage de santé. Il faut dire que les 18 Kg de mon sac font un peu ridicules face aux 27 Kg de l’année dernière. Nous partons en version ultra-light, le sac de mon coéquipier ne faisant qu’à peine 11Kg.

Départ bis au Népal par Rémi

Départ bis au Népal par Rémi

Beaucoup de gens m’ont demandé pourquoi je (re)partais. Pour moi c’était une évidence, j’avais une promesse à honorer. La promesse de retourner les voir et de leur offrir la photo qu’ils m’avaient permis de faire. La série TOURISTE n’a encore jamais été dévoilé au public. Et bien ce sont « eux » qui auront les premiers tirages sur leurs murs, avant même la première exposition qui aura lieu quelques semaines après mon retour.

Ce voyage est soutenu par deux partenaires : le magazine Compétence Photo et la marque Sony Alpha. Compétence Photo finance l’intégralité des premiers tirages que j’offre, donne des magazines aux personnes ayant eu leur photo publiée dans le magazine et relaye ce voyage sur son site internet. Sony Alpha me prête du matériel spécifique pour m’essayer à une passion d’enfant : la photographie animalière.

Matos photo SONY pour le départ bis

Matos photo SONY pour le départ bis

J’avais promis que je vous présenterais mon acolyte, mais manque de temps, tout ça tout ça. Je le ferais donc une fois arrivé à Katmandou. Et chut pour ceux qui savent ;)

Sur ce, j’ai un avion à prendre les cocos. o//

Fiche pratique : Que mettre dans votre sac à dos ?

Rappelez-vous d’une règle : ne prendre que le nécessaire, mais ne rien oublier d’essentiel.

Et c’est en voyageant un peu qu’on s’aperçoit que le “nécessaire” est extrêmement variable suivant les cultures. Du sâdhu qui voyage avec un bâton et un unique vêtement, au trekkeur avec sa crème solaire et sa serviette en microfibre, il y en a pour tous les styles.

Je n’ai de leçon à donner à personne, surtout avec ma fâcheuse tendance à me sur-équiper. Mais voyager “light” n’a pas que des avantages pour le poids, sachez aussi que moins vous aurez d’équipement, plus les portes s’ouvriront pour rencontrer les gens. Donc si vous prenez beaucoup d’équipement avec vous, ne l’étalez pas, conseil d’ami.

LE SAC A DOS :

sac-a-dos-nepal

sac-a-dos-nepal

Si vous prévoyez de tout porter vous-même, ne partez qu’avec un bon sac de rando ; si vous prévoyez d’utiliser les services d’un porteur, prévoyez alors un petit sac à dos et un deuxième sac plus gros (type sac de sport ou sac marin, parfait pour les porteurs).

Ne prévoyez pas trop grand, un sac mal rempli peut s’avérer très inconfortable. J’ai pris pour ma part un sac de 70L, mais j’étais très chargé. Pour le poids, il est déconseillé de monter en montagne avec plus de 15Kg sur le dos – personnellement je suis monté à 5400m avec 24kg, ce n’est pas si infaisable que ça (avec un entrainement intensif de 2 mois tout de même).

La réglementation interdit aux porteurs de porter plus de 25kg, soyez vigilant pour aider à ce que soit respecté. Portant en général 2 à 3 sacs, prévoyez 10 à 12kg MAXIMUM pour le sac à lui donner. Assurez-vous par la même occasion, qu’il est correctement équipé pour la montagne et avec des chaussures.

Un rapide retour sur le sac que j’ai acheté, le Osprey Aether 60.  Ce sac m’a plus que ravi, il m’a carrément épaté. Conseillé pour son confort et sa fabrication solide ; Osprey serait, parait-il, la marque qui réalise le plus d’études de portage. Maltraité, chargé à bloc, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur… il est comme neuf, tout en prenant vraiment soin de mon dos et mes épaules, merci.

LE DUVET, LA TENTE ET AUTRE MATÉRIEL DE CAMPING :

tente duvet nepal

tente duvet nepal

Je suis parti avec de quoi être totalement autonome (ayant pris jusqu’à de la nourriture lyophilisé), mais c’est loin d’être une obligation ! Globalement, la tente, ni rien de tout ça, n’est indispensable si vous restez sur des circuits “touristiques”.

Le sac de couchage est tout de même fortement recommandé, lorsque certaines “lodges” n’ont pas de couvertures. Si c’est l’hygiène qui vous inquiète, un sac à viande peut faire une très bonne alternative, moins encombrante. Si vous prévoyez de monter à plus de 3500m, attention à la température qui chute très vite (+3°C à 2500m et -15°C à 5000m au mois d’avril).

Si c’est un choix pour économiser de l’argent en montagne, privilégiez plutôt de quoi vous nourrir, que de quoi dormir ! Les logements ne coûtent quasiment rien, alors que la nourriture (acheminé à dos de porteur) est hors de prix.

LES CHAUSSURES :

chaussure trek nepal

chaussure trek nepal

Si il y a une partie à ne pas négliger dans la préparation, c’est bien les chaussures. J’en ai en partie fait les frais, avec les conseils un peu foireux d’un vendeur. Quoi qu’il en soit, privilégiez en priorité le confort et l’imperméabilité. Si vous partez en montagne, une bonne tenue de la cheville est grandement conseillée, vu l’état chaotique de certains sentiers. Si vous savez que vous allez rencontrer de la neige (Tilicho Lake, Thorung La, etc.), des chaussures montantes, imperméables et bien résistantes sont indispensables… voir même équipés de guêtres et de crampons si vous comptez y marcher un moment.

J’étais ravi du choix de mes chaussures, les Salomon Mega Trek 6, avant que je m’aperçoive que les 3 pointures supplémentaires que le vendeur m’a fait prendre – en insistant sur le fait qu’il ne fallait “absolument pas” que je sente le bout de la chaussure – étaient certes très confortables en utilisation classique, mais me faisaient glisser dans le fond de la chaussure sur les descentes abruptes… Résultat, j’ai des ongles en mauvais état et des ampoules sur le bout des doigts de pieds. Par contre, rien à dire sur la solidité ou l’imperméabilité, que j’ai mise à rude épreuve dans la neige ou bien à moto.

LES VÊTEMENTS :

vetements montagne nepal

vetements montagne nepal

Le problème du Népal, c’est qu’il y a des différences de températures énormes sur de très courtes distances, principalement dû à l’altitude. Je suis passé des 35°C de Pokara, aux -15°C de Thorung La, en quelques jours. Là encore, la carte de la polyvalence est très utile et la technique des couches (ou technique de l’oignon) indispensable.

Pour faire simple, voici ce que j’avais pris pour tenir 3 mois, dans toutes les conditions :

  • une doudoune en duvet (très compressible, ultra léger)
  • une veste technique (légère, imperméable, coupe vent)
  • une polaire + une micro-polaire
  • un pantalon en toile avec jambes dé-zippables
  • un pantalon chaud et imperméable, type “ski de rando”
  • une casquette + un col en polaire (qui se transforme en bonnet en 2sec)
  • une paire de gants de montagne + des sous gants en soie.
  • 3 ensembles de sous vêtements (à séchage rapide de préférence)
    • caleçon sans couture + tee-shirt manche courte + chaussettes légères
    • collant synthétique + tee-shirt manche longue + chaussettes techniques
    • collant et tee-shirt très chaud en laine + chaussettes ski

LE PETIT MATÉRIEL DIVERS (ET INDISPENSABLE)

couteaux lunette glacier nepal

couteaux lunette glacier nepal

  • Des lunettes de glacier indice 3 ou 4 (indispensables à partir de 3500m)
  • Une boussole et une bonne carte de la région
  • Un briquet + une petite boite d’allumette
  • Un couteau ou une pince multifonction (perso je prends toujours les deux)
  • Une lampe frontale + un jeu de piles d’avance
  • Un stylo et un carnet
  • Une cordelette + un mousqueton (je ne compte plus les services que ça m’a rendu)
  • Un rouleau de gros adhésif, de type gaffer (permet de réparer tout et n’importe quoi)

Bien que toute cette liste soit assez universelle, je terminerais par un conseil assez spécifique au Népal : si vous prenez de l’équipement électronique, comme un appareil photo, un ordinateur portable ou un baladeur… pensez à prendre suffisamment de batteries, l’électricité étant une denrée rare et très aléatoire.

J’aime les messages dans la neige…

Lors du passage de Thorung La, j’ai dû prendre mon temps pour faire l’ascension avec le gros sac. Santos était beaucoup plus rapide que moi et s’amusait à me laisser des messages dans la neige, que je découvrais au fur et à mesure de mon passage.

J'aime les messages dans la neige

J'aime les messages dans la neige

Priceless.

Boussole save my life

Et me voici en direction de Sangu Narayan, suite de l’excursion pour voir le levé de soleil depuis Nagarkot. Levé à 5h (ceux qui me connaissent savent qu’il est là le véritable exploit) pour ne pas louper une miette de la brume mélangé au soleil ; j’étais prêt à repartir avec mon sac de 20kg sur le dos à 9h.

Pourquoi être parti avec 20kg alors que je ne restais que 2 jours ? Et bien tout simplement pour tester ma capacité à tenir la charge. Sincèrement, j’en ai vraiment chié…. mais c’est “faisable”. C’est ça aussi de ne pas faire de sport pendant l’année…

Je ne suis pas trop du genre à demander ma route (masculin complexe inside), mais on perd vite cette mauvaise habitude lorsque se tromper de route peux représenter jusqu’à 30min de souffrance supplémentaire.

Avant de continuer mon récit, je vais me faire 2 petites notes pour plus tard :

– Un népalais qui parle anglais ne sait pas forcément lire une carte.
– Un népalais qui dit savoir lire une carte… ne sait pas forcément lire une carte.

Je me disais aussi que c’était étrange d’avoir avancé aussi vite… mais bon, on fait confiance aux locaux, hein ? Après 20 minutes de marche sur un chemin qui descendant lentement (alors que ma carte indiquait une légère montée… bizarre) j’ai préféré faire quelques vérifications d’azimute avec ma boussole.

boussole save my life

boussole save my life

Effectivement, je n’étais absolument pas là où le mec m’avait indiqué et le chemin qu’il m’avait conseillé ne menait… nulle part (sur ma carte du moins).

Au lieu de faire demi-tour, je prie un autre petit chemin, qui devait en théorie me ramener sur la route que je suivais initialement. Et là, Oh surprise ! Je tombe sur une école de village.

Invité par le directeur, il me présente à toutes les classes, m’invite à boire le thé (oui oui, au beurre de Yack) et tape la discute pour savoir ce que je pense de son école. Un petit moment magique, reposant et inespéré.

boussole save my life-2

boussole save my life-2

Je reprie ma route, le sourire aux lèvres, prêt à affronter les chemins avec mes 4 ampoules.

Petit week-end à la campagne et test du matériel

Je profite d’un week-end chez ma deuxième famille, pour tester mon matériel.

Mon sac n’est pas entièrement remplis, mais presque (il ne manque que les affaires de toilette, la trousse de premiers secours et du petit matériel). Il fait 15Kg et est super confortable une fois en place. Par contre, j’ai encore du mal à le mettre sur moi sans me casser le dos.

Test du materiel et du sac a dos

Test du materiel et du sac a dos

Ensuite, c’était le test de montage de la tente. Car comme disait le vendeur :

Une tente c’est comme des chaussures, ça se test avant de partir.
S’il y a un problème, il vaut mieux le savoir avant la première nuit.

Test du materiel et de la tente

Test du materiel et de la tente

Tests concluants, je suis pour le moment ravis du matériel que j’ai acheté.

Agréable surprise, j’arrive à manipuler mon appareil photo avec les gants de montage. o/

Matos : Le sac à dos

Il est 6h du matin et je viens de faire mon premier test de portage, pour le sac à dos. o/

Ce que je recherchais dans ce sac, c’était d’être léger, confortable et très modulable.

En fait, je vais emmener 2 sacs à dos !
Celui-ci et mon sac photo Dakine, le Sequence. Le sac photo ne servira que pour 2 situations : mon sac de cabine dans l’avion, mon sac d’appoint si je décide d’embaucher un porteur pour un parcourt particulier.

Sac de rando Aether 60 de Osprey

Sac de rando Aether 60 de Osprey

Sous les conseils de mon frère, j’avais envisagé de prendre un sac de portage assez petit, et de prendre mon sac photo en ventrale lorsque je ferais une expédition solo. Mais le vendeur m’a sorti un contre-argument que je ne pouvais ignorer :

Au-delà du déséquilibre, vous ne verrez pas vos pieds et c’est très dangereux de ne pas voir ses pieds en montagne !

J’ai donc décidé de partir sur un sac de portage bien plus grand, le Aether 60. Le but étant de pouvoir prendre toutes mes affaires – dont le compartiment photo – dans un seul sac, confortable.

Test de portage du Aether 60

Test de portage du Aether 60

Il faut savoir que j’ai fait mon premier test de contenance et de portage cette nuit… Et tout est rentré !
(j’ai triché, car je n’ai pas encore toutes les affaires, mais j’ai compensé approximativement avec d’autres objets)

Par contre, il pèse 18 Kg ! Et sincèrement, je ne pensais pas que c’était si lourd. =/

Objectif : faire descendre le poids du sac complet sous la barre des 15 Kg.
(pour le confort, mais aussi pour la limite autorisée dans les vols intérieurs)

Protection contre les rayons-X pour des péliculles 3200 ISO

Chers lecteurs, Googleurs et RSSeurs

J’ai besoin de votre aide !

Après m’être enfin décidé sur les appareils photos que j’emporte pour ce périple, me voilà confronté à un nouveau problème : Comment protéger mes pellicules 3200 ISO des rayons X, lors des contrôles d’aéroports ?

J’ai bien trouvé des sacs de protections, mais jamais garantis pour plus de 1600 ISO. (sachant que je ne veux prendre aucun risque de voiler mes photos)

Les anciennes caisses POSSO me semblent bien, mais où en trouver maintenant en grand nombre ? Où trouver les spécifications techniques ?
J’ai aussi pensé à mettre 2 sacs l’un dans l’autre, mais comment être sûr que ça protège suffisamment ? Vais-je passer pour un mec qui cache quelque chose ?

Je suis preneur de tous vos conseils, trouvailles, idées ou suggestions !

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